Et s’il existait quelque chose capable de
… produire de la nourriture en abondance
… lutter contre le dérèglement climatique
… proposer un espace de beauté, de ressourcement et de partage
… protéger des températures extrêmes
… favoriser la biodiversité ?
Je m’appelle Mathieu Petot. Passionné de botanique, formé aux enjeux climatiques et environnementaux, je vous aide à la création de votre jardin-forêt,
une solution fondée sur la nature pour votre famille, votre collectif ou votre entreprise, en Alsace.
QU’EST-CE QU’UN JARDIN-FORÊT ?
Appelé également forêt nourricière, agroforêt, jardin étagé, forêt gourmande ou comestible, un jardin-forêt est un écosystème conçu par l’homme… où tout (ou presque) se mange.
Conçu en 3 dimensions, avec des jeux d’ombre et de lumière, le jardin-forêt imite la structure multi-étagée d’un jeune boisement avec plusieurs niveaux de culture : arbres, arbrisseaux, buissons, herbacées, couvre-sols, grimpantes… Densité et diversité sont les maîtres mots du jardin-forêt où chaque élément fonctionne en interconnexion avec l’ensemble.
QUE MANGE-T-ON
AVEC UN JARDIN-FORÊT ?
Une très large palette d’aliments peut se cultiver au jardin-forêt : fruits, légumes (surtout vivaces), graines, noix, tubercules, champignons, fleurs comestibles, épices, plantes aromatiques et médicinales…
Certaines récoltes apparaissent très tôt ; d'autres, comme pour les fruits, sont parfois un peu plus longues à venir.
UN JARDIN QUASI AUTONOME
A l’image d’une forêt que personne n’arrose et qui parvient à traverser les aléas météorologiques, le jardin-forêt – après implantation – est un espace qui ne demande que peu d’entretien, d’énergie ou d’eau.
En effet, le jardin-forêt, qui imite la stabilité d’une forêt mature, travaille avec les forces du vivant. Ainsi, après les premières années de mise en place, le travail se limitera surtout à… la récolte.
QUELS SONT LES AUTRES AVANTAGES DU JARDIN-FORÊT ?
A l’échelle du simple individu, le jardin-forêt pourra produire, en plus de la nourriture, du bois de chauffage, du fourrage pour les animaux, des matières premières pour les artistes (pigments naturels) et pour la vannerie. Sans parler – évidemment – de l’aspect ressourçant, inspirant, délassant, propice au bien-être.
DE NOMBREUX BENEFICES ENVIRONNEMENTAUX
A une échelle plus globale, le jardin-forêt permet la captation et le stockage de CO2, la protection et la favorisation de la biodiversité, la création de corridors écologiques, la régénération des sols, la protection contre le vent, la limitation de l’érosion, la création de micro-climat, la purification de l’air…
Pour toutes ces raisons, l’agroforesterie (dont le jardin-forêt est une forme) est une solution fondée sur la nature de plus en plus citée par les organismes internationaux comme l’ONU, le GIEC (groupe d’experts intergouvernementaux sur l’évolution du climat) ou encore l’IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), pour lutter contre les crises présentes et à venir.
SUR LE MODELE DU COMPAGNONAGE
Le jardin-forêt fonctionne sur le modèle des guildes, c'est-à-dire en mettant en place des associations de plantes qui interagissent entre elles de manière bénéfique. Ces interactions sont complexes : tout l’art est de choisir les bonnes plantes aux bons endroits, selon l'altitude, l'ensoleillement, le vent, le pH du sol...
Ces associations s'effectuent sur plusieurs niveaux : un jardin-forêt est une construction en 3 dimensions !
Notons qu’il n’existe pas de guilde type (comme on le trouve parfois sur internet), chaque terrain étant différent. Il s’agit donc de créer des guildes sur-mesure, adaptées au contexte... et aux envies des porteurs de projets.
.png)
LE FONCTIONNEMENT D'UNE GUILDE
Dans l’exemple ci-contre, l’aulne de Corse sert de brise-vent au pommier pour qu'il fructifie de manière optimale, et fait de l’ombre au tilleul (qu’on pourra tailler) pour que ses feuilles, comestibles, restent tendres plus longtemps. Le caraganier, dont on peut manger les gousses, est un fixateur d’azote (comme l’aulne de Corse) qui nourrit le sol et permet aux fruitiers une production plus généreuse. Plus bas, la tanaisie, les hémérocalles et la consoude tapissent le sol, empêchent l’enherbement et captent des nutriments difficiles d’accès (comme des minéraux) avant de les redistribuer. La vigne, qui est une liane à l’état naturel, grimpe dans l’aulne pour y chercher la lumière et produire ses grappes. Enfin, des plantes vivaces, qu’il s’agisse de légumes (le sedum qui préfère le soleil et la roquette qui préfère l’ombre), de fruits (la fraise des bois), d’aromatiques (la sauge et la menthe), de fleurs comestibles (l’hémérocalle) ou mellifères (la petite pervenche) complètent harmonieusement l’ensemble pour assurer à cette guilde équilibre, autonomie et résilience.
QUELLE TAILLE, QUELLE FORME POUR MON JARDIN-FORÊT ?
100 m2, c’est peu, mais puisque le jardin-forêt se déploie en 3D, cette surface est donc démultipliée et on pourra déjà réaliser quelques associations intéressantes. Le choix des arbres et des arbustes que l’on peut choisir nains (voire colonnaires) est alors crucial. Mais évidemment, plus il y aura d’espace (300 m2, 1000 m2, 5000 m2…), et plus la variété, la résilience et l’abondance seront grandes !
Le jardin-forêt pourra prendre la forme d’une haie, d’un petit bosquet, d’un massif boisé plus important. En général, c’est un mélange de tout cela. L’idée est de créer un espace élégant, productif mais surtout pratique.
MAIS AU FAIT, D’OU VIENT LE JARDIN-FORÊT ?
Surtout pratiqués sous climat tropical, les premiers jardins-forêts dateraient d’au moins dix mille ans. Les peuples autochtones pratiquaient alors une sorte d’agriculture invisible : une manière d’habiter la forêt ou la jungle tout en protégeant et favorisant certaines espèces végétales nourricières et médicinales.
On estime par exemple que de grandes zones de la forêt amazonienne seraient en réalité des morceaux de forêts jardinées, comme le laisse à penser la concentration exceptionnelle de végétaux fruitiers et nourriciers ainsi que la trace de terra preta (un charbon de bois chargé par la main de l’homme de matière organique et de nutriments).
D’autres traces de jardin-forêt ont été également trouvées en Afrique (Nigéria, Ethiopie, Tanzanie …) ou en Asie (Népal, Sri Lanka, Indonésie…), tandis qu’en Europe, les Celtes ont eu parfois des pratiques similaires. Depuis les années 70, le concept de jardin-forêt a été popularisé par la permaculture et initié, en Europe, par des pionniers comme Robert Hart.
C’est à nous aujourd’hui d’allier savoirs et savoir-faire modernes à ce système de culture millénaire pour créer les jardins-forêts du XXIème siècle !
Méthodologie
La création d'un jardin-forêt suit un parcours précis en 5 étapes.
ETAPE 1 :
L'ANALYSE
Il convient avant toutes choses de dresser un état des lieux et de collecter un maximum d’information sur
-
l’histoire du terrain
-
le type de terre (pH, texture)
-
la force et l’origine des vents
-
la pluviométrie
-
l’orientation
-
les écarts de température
-
la présence d’animaux
-
les plantes bioindicatrices
-
…
ETAPE 2 :
LE PROJET
Une fois dressée la CARTE DES POSSIBLES, c'est-à-dire la liste des végétaux que l’on pourrait implanter, le porteur de projet est invité à clarifier la vision de son futur jardin-forêt. Projet nourricier pour une famille ? fédérateur pour une entreprise ? pédagogique pour une école ?
S’en suit une sélection des végétaux désirés et cohérents par rapport au projet.
ETAPE 3 :
LE PLAN
En permaculture, on appelle ça le design. Moment critique car il s’agit non seulement de créer les fameuses guildes mais d’imaginer également l’évolution du terrain dans le temps.
Le terrain est divisé en plusieurs zones de culture, plusieurs secteurs selon l’ensoleillement, le type de production, la fréquence d’intervention.
ETAPE 4 :
LA PREPARATION
Le projet arrêté, il est maintenant temps de préparer le terrain. On pourra faire un apport de BRF (bois raméal fragmenté), planter des engrais verts pour amender le sol, installer des cartons ou des bâches pour désherber par occultation.
C’est aussi le moment de passer la commande des plantes.
ETAPE 5 :
LA PLANTATION
Le grand jour est venu ! Le terrain est prêt, les plantes attendent d'être mises en terre, il nous faut maintenant tout planter… et faire de ce moment, un moment festif !
Avant de partir, on n’oubliera pas de mulcher l’ensemble pour protéger les plants.
Ça y est, c’est fait, vous avez un jardin-forêt à regarder grandir et à admirer !
Mes services
Je vous accompagne dans vos projets concrets
ou pour des formations plus théoriques.
