Une solution fondée
sur la nature
Les SOLUTIONS FONDEES SUR LA NATURE sont des « actions qui s’appuient sur les écosystèmes pour relever les défis que posent les changements globaux à nos sociétés comme la lutte contre les changements climatiques, la gestion des risques naturels, la santé, l’approvisionnement en eau ou encore la sécurité alimentaire ». Ces actions ont pour particularité d’assurer à la fois « le bien-être humain » et de produire en symbiose « des bénéfices pour la biodiversité ».
Le concept de Solutions fondées sur la Nature a été élaboré par l’Organisation des Nations Unies (ONU). Il a depuis été repris par le GIEC (Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) qui cite notamment l’agroécologie, l’agroforesterie (dont le jardin-forêt est une déclinaison), ou encore la végétalisation urbaine, comme stratégies efficaces dans l’atténuation et l’adaptation des crises à venir.
Par ailleurs, à la croisée des chemins, le jardin-forêt répond à pas moins de 6 Objectifs de Développement Durable listés par l’ONU !
« assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable »
Le jardin-forêt fournit une large variété de produits à haute valeur nutritive et calorique. De plus, grâce à sa structure multi-étagée, le jardin-forêt permet un entretien réduit, peu gourmand en eau et énergie. Enfin, composé de plantes vivaces et végétaux choisis pour leur résistance aux maladies et à la sécheresse, le jardin-forêt peut être considéré comme un lieu de résilience alimentaire d’une grande pérennité.
« faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs et durables »
A l’heure où les épisodes de canicule se multiplient, les jardins-forêts sont à même de créer des îlots de fraîcheur, en installant un micro-climat frais et humide. Véritables climatiseurs naturels, les arbres sont capables de baisser la température de l’air d'une dizaine de degrés ! D’autres bénéfices pourraient être cités en ville : l’assainissement de l’air ou l’atténuation des bruits.
« permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge »
La palette végétale du jardin-forêt inclut de nombreuses plantes aromatiques et médicinales. Par sa végétation dense, ses allées, ses odeurs, ses couleurs, le jardin-forêt est également un lieu de promenade, de ressourcement, voire d’inspiration, propice au bien-être de chacun. Et comme tout espace vert, il permet, selon l’OMS, de contribuer directement à la bonne santé physique et mentale.
« prendre d'urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions »
Les arbres absorbent du CO2 à mesure qu’ils grandissent (25kg en moyenne). Ils créent aussi la matière organique du sol, lequel constitue également un excellent puits de carbone. Pour cette raison, le GIEC considère l’agroforesterie (dont fait partie le jardin-forêt) comme une stratégie d’adaptation efficace pour lutter contre les changements climatiques. Le jardin-forêt de Martin Crawford absorberait ainsi près de 5 tonnes par an.
« garantir l'accès de tous à l'eau et assurer une gestion durable des ressources en eau »
Comme toutes les forêts, le jardin-forêt permet de... «cultiver» l’eau ! Les arbres remontent l'eau issue des nappes souterraines, stockent dans le sol celle qui tombe du ciel grâce à l’humus constitué, renvoient dans l’atmosphère une partie de celle utilisée dans le processus de la photosynthèse. Ainsi, ils participent pleinement au bon fonctionnement du cycle de l’eau et favorisent l’apparition de précipitations à l’échelle locale et au-delà.
« enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité »
80% de la biodiversité terrestre est accueillie par la forêt. Fournissant le gîte et le couvert, le jardin-forêt propose un espace de vie très favorable à l’épanouissement d’une multitude d’espèces. Planter un jardin-forêt, c’est permettre l’émergence d’une véritable petite oasis de vie. Multiplier les jardins-forêts, c’est créer des corridors écologiques, capables de relier entre eux les réservoirs de biodiversité.